La 5G, rarement une évolution des télécommunications n’a été à ce point débattue avant même sa disponibilité. 2021 devrait marquer l’accélération de son déploiement. À cette occasion, voici un rappel des principales caractéristiques de ce saut technologique.

Pourquoi 5ème génération ?

Depuis les années 1980 et l’avènement de la téléphonie mobile, les opérateurs de télécommunications déploient tous les 10 ans une nouvelle technologie, souvent associée à de nouvelles antennes, permettant d’améliorer le réseau mobile. Cette amélioration suit essentiellement deux axes. D’une part les performances du réseau sont augmentées en termes de débit, réactivité, densité d’objets connectés et capacité à couvrir des zones difficiles d’accès. D’autre part les performance sont aussi améliorées en termes de services accessibles depuis le terminal.

Qu’est ce qui va changer ?

Pourquoi donc tant de buzz autour de la 5G qui devrait, a priori, n’être que la continuité des étapes précédentes ? Car, contrairement aux précédentes, le contexte est cette fois nettement plus complexe.

Une technologie orientée vers les industriels : si la radiotéléphonie mobile initiale avait clairement été pensée pour les entreprises, toutes les étapes suivantes, de la 2G à la 4G, étaient tirées par le marché grand public, qui représentent depuis la fin des années 90 l’essentiel des abonnements mobiles.

Or, le grand public étant depuis les années 2010 quasi entièrement équipé et la couverture presque complète, le relai de croissance pour les opérateurs rebascule alors vers les entreprises et administrations. La 5G se devait donc d’être pensée pour ces dernières.

La surmultiplication des objets connectés : l’apport de la 5G c’est avant tout le support de milliards d’objets connectés. La 5G est faite pour le monde des IoT (Internet Of Things) marqué par les communications machines-machines et le déploiement de capteurs intelligents dans des endroits difficiles d’accès.

Véhicules intelligents, télémaintenance, télésurveillance, télémédecine, téléenseignement… on rend possible l’avènement d’un « télémonde » généralisé.

La re-transformation digitale des entreprises : les process et coûts de recherche, de production, de vente et de distribution sont nettement impactés. L’automatisation quasi complète de certains pans de l’activité industrielle ou de certaines entreprises de service est envisageable. Alors même qu’une part des entreprises aborde à peine sa transformation digitale, la 5G oblige à repenser tout depuis l’organisation et les machines-outils, jusqu’aux produits à développer et au recrutement associé.

Il faut en particulier prendre en compte les effets cumulatifs des nouvelles technologies accélérés par la 5G : plus de capteurs, donc plus de données, d’où un élargissement du Big Data et des processus de Business Intelligence et d’Intelligence Artificielle impactant le décisionnel de l’entreprise. Avec plus de données, on connait mieux non seulement son marché, mais aussi les faiblesses de ses produits, etc.

Une équation complexe pour les administrations et gouvernements : la technologie apporte des perspectives séduisantes en matière de ville intelligente, de télésurveillance ou d’accès mobile au e-gouvernement. Mais si l’innovation, la pression économique et la volonté politique ont permis à la 5G de se déployer, de nombreux travaux restent à faire pour en assurer un usage optimal.

La 5G pose en effet de réelles questions en termes d’impact écologique (antennes, besoin énergétique, réchauffement climatique, cycle de vie et recyclage des capteurs et terminaux), de protection de la vie privée, de cybersécurité et cyberdéfense (avec de nouveaux risques d’espionnage ou de contrôle à distance d’équipements critiques), de risques sanitaires (exposition augmentée aux ondes), et de dépendance clés à des fournisseurs étrangers (aggravée par la compétition sino-américaine).

L’impact grand public : pour amortir l’investissement, le grand public doit lui aussi migrer en 5G. Si de fait la migration sera à terme imposée, l’augmentation des débits sera comme à chaque fois une opportunité de nouveaux services ou d’amélioration nette de l’existant. Mais si l’accès universel et permanent au Net, fruit des 3G et 4G, nous a basculé dans la « vie 2.0 » avec e-life sur les réseaux sociaux, e-reputation, shopping via market places (avec comme conséquence l’explosion induite des GAFAM ou l’uberisation des services), télétravail, téléimpression 3D et autre, il est difficile d’imaginer la « killer app 5G » car il ne semble pas vraiment y avoir d’innovation de rupture pour le grand public.

La montée des débits vidéo en 4K et plus aura un impact indirect sur des domaines comme le jeu vidéo, l’e-sport ou la VoD. Le support des IoT relancera sans doute des domaines comme la domotique. On vivra sans doute entourés d’une multitude d’objets personnels connectés… Difficile d’en dire plus à ce stade.

Astek et la 5G

Le Groupe Astek assure une veille renforcée de suivi du déploiement de la 5G et des services associés, couvrant les aspects technologiques, mais aussi économique et d’impact métier propre à chaque secteur d’activité.

Les consultants du Groupe sont ainsi à même d’apporter cette expertise aux clients du Groupe dans la prise en compte de la 5G. Que cela soit pour les aider à implémenter le réseau, l’optimiser, développer de nouveaux services, adapter les équipements, mettre à niveau les objets connectés existants ou en concevoir et produire de nouveau et plus généralement adapter process et transformation digitale à ce nouvel environnement, là où cela s’avère bénéfique.