Des premiers pas dans le développement Java « classique »
« J’ai rejoint Ineat il y a 8 ans comme développeur JEE », rappelle Ludovic. « Je réalisais de nombreuses API Java, c’est une technologie très présente dans le Nord, surtout autour de frameworks comme Spring. J’ai donc commencé comme développeur Java en début de carrière puis j’ai rapidement intégré une équipe d’ingénierie pour un client du retail où je développais des socles techniques (SDK, Starter kits) autour de ces frameworks, intégrant l’écosystème de l’entreprise afin d’accélérer les développements d’applications des équipes. »
Ludovic a toujours souhaité comprendre et « exploiter ce qu’il y a sous le capot du framework ». « J’ai eu le sentiment qu’en faisant essentiellement du Spring Boot, c’est-à-dire en activant des fonctionnalités pas entièrement connues via des fichiers de configuration, on n’en contrôlait pas réellement les potentiels effets de bord ».
Ludovic a également pu explorer les technologies front, notamment autour de ‘React’ dans cette équipe d’ingénierie, lui offrant une vision complète du périmètre d’une application web.
Expert au sein d’Ineat Lab
Il y a 5 ans, lorsqu’Ineat décide de créer la Direction Technique pour accompagner le Centre de Services, c’est tout naturellement que l’on propose à Ludovic de rejoindre cette équipe qu’on appelle aujourd’hui ILab. « C’était très tentant car ILab regroupait un expert par domaine. Moi j’assurai l’expertise ‘back’, là où d’autres couvraient le ‘front’, le mobile ou l’infrastructure par exemple. Outre les activités d’expertise pour les clients, je réalise de la veille technologique (permettant d’alimenter mes réflexions) ou dispenser des formations ».
« Ineat Lab s’adresse par exemple aux DSI qui ont des problématiques et un vrai besoin de conseil. On intervient en mode ‘task force’ avec mes collègues afin d’aider nos clients à gommer leurs irritants ou à se transformer technologiquement ».
Le succès de la formule permet de structurer une équipe pérenne et de faire croître l’ILab à plus d’une douzaine de personnes et de s’attaquer aux sujets importants et conséquents portés par la transformation digitale. « Je pense que c’est en partie ce qui a séduit Astek » et a participé au rachat d’Ineat.
Architecte solutions… et ‘blogeur’
Dans les trois dernières années, Ludovic est passé d’un rôle de consultant expert à celui d’architecte solutions. A l’entendre, il aurait presque deux vies professionnelles complémentaires : « les 3/5èmes de mon temps, j’interviens auprès des clients. J’apporte mes conseils et solutions, mais surtout, je me nourris des problématiques projet et de la connaissance métier client. Et 2/5èmes de mon temps, je fais de la veille technologique, j’accompagne mes collègues dans les réponses aux appels d’offres, je réalise des missions d’expertises, courtes, mais nombreuses et je m’occupe du blog d’Ineat ».
Ludovic assure en effet la direction artistique et éditoriale du blog qui « accueille entre 3000 et 7000 visiteurs par mois, autour de sujets techniques pointus qui sortent de l’ordinaire ». Cette activité lui permet de satisfaire son côté « passionné et touche à tout, sur des sujets aussi variés que la blockchain ou ce qu’apporte un middleware IAM », tout en conservant sa « préférence pour le back-end ».
Open Source, AsyncAPI et Google Cloud Platform
Depuis 2-3 ans, Ludovic est en particulier engagé pour le Groupe dans un certain nombre d’initiatives structurantes. Dans l’Open Source d’une part, afin de « développer des fonctionnalités utiles pour nos clients », mais surtout au sein de l’initiative AsyncAPI qui a cette année rejoint la Fondation Linux. Ludovic fait partie du « Technical Steering Committee (TCS) » en tant que ‘maintainer’ sur un des nombreux projets. « L’initiative permet de documenter les échanges asynchrones d’une architecture. On a son avis à donner sur les évolutions du projet open source ».
Ludovic apprécie qu’Ineat lui donne le temps de s’impliquer sur ce genre de sujets. « C’est le genre de défi qui est très valorisant. On essaie chaque année de se challenger et de sortir de notre zone de confort ». Ludovic a cette année été speaker lors de la conférence AsyncAPI « On se met en difficulté, ce n’est pas évident mais c’est ce qui nous motive ».
Loin d’être rassasié, ces derniers temps Ludovic se concentre aussi sur la plateforme GCP (Google Cloud Platform) et sur les certifications Google Cloud associées. L’année dernière, il a passé la certification d’Associate Cloud Engineer et son « challenge du moment est de réussir celle de Professional Cloud Architect ».
« Des projets qui m’ont propulsé plus loin »
Après un long échange avec Ludovic, difficile de ne pas partager le plaisir qu’il trouve manifestement dans son job : « bien sûr il y a des jours moins palpitants que d’autres avec des projets dans lesquels on s’est investi et qui n’aboutissent pas, mais cela fait partie du jeu ». Mais c’est moins important que « le bon feed-back que j’ai eu dans les différentes équipes dans lesquelles je suis passé et la satisfaction personnelle que je tire par exemple dans la réussite de mes récentes certifications ».
« Une petite équipe, cela me permet de me nourrir des autres… même si je dois garder ma posture d’architecte ».
« J’ai eu de la chance que l’on me propose toujours des missions qui m’ont plu et qui m’ont propulsé vers la suivante, plus exigeante encore. On m’a toujours donné le choix, on m’a fait confiance et on m’a donné du temps pour mener des chantiers annexes qui n’étaient pas forcément facturés, tout en restant dans une vision technologique, avant-gardiste et innovante ».
« Bien sûr, l’un des principaux défis va être de trouver la meilleure synergie avec le Groupe Astek. Nous avons énormément de choses à nous apporter et nous travaillons à trouver le juste milieu prenant en compte les soucis opérationnels et de performance. L’ambition qu’a Astek pour Ineat est un vrai challenge ».
« Oh oui, j’ai deux filles de 4 ans et 18 mois et cela occupe la majorité de mon temps. Et j’arrive même à garder de la place pour mes autres passions : le sport, le cinéma, les jeux de plateaux ou les constructions en Lego (NDR : on n’en attendait pas moins d’un architecte) ».